Depuis la nuit des temps, l’homme cherche à comprendre ce qui façonne sa personnalité, ce qui le pousse à agir, à ressentir, à aimer et à fuir. De l’Antiquité à aujourd’hui, les théories sur la nature humaine se sont succédées, chacune tentant d’apporter un éclairage sur nos comportements. Parmi elles, la classification des tempéraments hippocratiques reste l’une des plus anciennes et, paradoxalement, l’une des plus intemporelles clés de compréhension de l’être humain.
Si les bases biologiques sur lesquelles elle repose sont aujourd’hui dépassées, elle offre encore une précieuse grille de lecture, notamment en psychothérapie. Comprendre son tempérament dominant, c’est lever le voile sur ses fonctionnements profonds, ses forces, ses vulnérabilités et les défis que l’on rencontre sur le chemin de l’équilibre intérieur. C’est aussi, parfois, se donner la permission de s’accueillir tel que l’on est, tout en cultivant de nouvelles façons d’être au monde.
Quatre tempéraments, quatre manières d’habiter le monde
Hippocrate et Galien ont identifié quatre grandes typologies de tempérament, chacune influencée par un fluide corporel censé régir le caractère et la santé. Si nous ne raisonnons plus aujourd’hui en termes de bile noire ou de phlegme, force est de constater que ces profils continuent de faire écho à des réalités psychiques bien ancrées.
Le sanguin : l’enfant du vent et de la fête
Léger comme une plume, pétillant comme une coupe de champagne, le sanguin traverse la vie avec enthousiasme. Sociable, chaleureux, il a l’art et la manière de nouer des liens et d’éclairer son entourage par sa simple présence. Son rire est communicatif, son énergie contagieuse. Mais à trop papillonner d’une émotion à l’autre, il peut manquer d’ancrage et d’introspection. Il aime le mouvement, le changement, l’instant présent, parfois au détriment de la profondeur.
🔹 En psychothérapie : Le sanguin a souvent besoin d’apprendre à ralentir, à ne pas fuir ses émotions inconfortables derrière une incessante quête de stimulation. L’exploration de son intériorité peut être un défi, mais aussi un magnifique terrain de découverte.
Le colérique : l’embrasement de la volonté
Le colérique est un feu ardent, une force brute, un moteur inépuisable. Il avance, conquiert, veut façonner le monde à son image. Sa passion est un atout puissant, mais elle peut parfois le pousser à l’intransigeance, à l’impatience, voire à une colère difficile à contenir. Il ne craint ni l’effort ni l’adversité, mais il peut avoir du mal à accueillir la vulnérabilité – la sienne comme celle des autres.
🔹 En psychothérapie : Pour le colérique, le travail thérapeutique consiste souvent à apprivoiser ses émotions, à accepter que tout ne se maîtrise pas, que la douceur et la souplesse peuvent être des forces aussi puissantes que la détermination.
Le mélancolique : l’âme profonde et tourmentée
Il voit ce que les autres ne perçoivent pas, ressent ce qui échappe aux regards pressés. Le mélancolique est un penseur, un contemplatif, un poète de l’âme. Sensible, perfectionniste, il analyse, décortique, cherche du sens en toute chose. Mais cette profondeur peut parfois l’alourdir, l’emprisonner dans des ruminations, des regrets, des blessures qu’il a du mal à cicatriser.
🔹 En psychothérapie : Il s’agit souvent de l’aider à lâcher prise, à sortir du labyrinthe mental où il s’égare, à accepter l’imperfection et à trouver un équilibre entre réflexion et action.
Le flegmatique : la rivière tranquille
Patient, posé, maître dans l’art de l’apaisement, le flegmatique traverse la vie avec une sérénité déconcertante. Peu enclin aux débordements émotionnels, il observe, il écoute, il tempère. Il inspire la confiance, apaise les conflits, mais derrière cette façade tranquille se cache parfois une difficulté à s’affirmer, une peur du rejet qui le pousse à éviter les confrontations.
🔹 En psychothérapie : Le flegmatique doit apprendre à prendre sa place, à s’autoriser à exprimer ses désirs et ses limites sans craindre de troubler l’harmonie qu’il chérit tant.
Les tempéraments en thérapie : une porte d’entrée vers soi
Si nous portons tous en nous un mélange de ces tempéraments hippocratiques, il est souvent utile d’identifier lequel domine en nous. Pourquoi ? Parce que notre tempérament influence nos relations, nos choix, nos difficultés, nos mécanismes de défense. Il peut être une force précieuse comme un frein inconscient.
En psychothérapie, cette typologie permet d’ouvrir un dialogue, d’explorer les chemins qui nous permettront d’aller vers plus d’équilibre :
- Le sanguin apprendra à plonger en lui sans crainte du vide.
- Le colérique découvrira la puissance de la douceur.
- Le mélancolique s’entraînera à alléger le poids de ses pensées.
- Le flegmatique s’essaiera à l’affirmation et à l’action.
Il ne s’agit pas de changer qui nous sommes, mais d’affiner notre connaissance de nous-mêmes pour mieux naviguer dans l’existence.
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Vers une approche thérapeutique holistique
Au fil de ma pratique, mon approche s’est enrichie d’outils variés, intégrant la psychologie, la psychanalyse, la somatique, la spiritualité, et aujourd’hui la naturopathie et l’herboristerie. Car le bien-être ne se limite pas à l’esprit : il s’incarne dans le corps, se respire, se nourrit, s’équilibre dans une alchimie subtile entre mental, émotionnel et physique.
Si cet article résonne en vous et que vous souhaitez approfondir cette exploration dans un cadre thérapeutique, je vous invite à me contacter. Ensemble, nous pourrons cheminer vers une compréhension plus fine de ce qui vous anime – et de ce qui vous entrave – pour avancer vers un mieux-être aligné avec votre nature profonde.
À bientôt, peut-être, sur ce chemin d’exploration intérieure. 😊
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